Tu as gagné le combat à la tour. Perdi a porté le coup final et d'une force sans égale. Tu es fière de tes pokémons qui ont tout donné. Tu as, cependant, pas eu le temps de dire quoique ce soit à ton adversaire qu'il avait déjà quitté le terrain. Profitant un petit de ta victoire, tu sors de la tour peu de temps après lui et tu te diriges vers le centre pokémon. Dans l'optique de lui parler, de savoir si ses pokémons vont quand même bien, et en même temps faire soigner Alice, ta flabébé et Perdita, bien que Perdita n'ait pas besoin de grand soin. Tu ne lui en tires pas rigueur d'être parti si vite, à sa place, tu aurais fais pareil. Les portes du centre pokémon s'ouvre à ton arrivée et tu aperçois le dresseur attendant qu'on lui rende ses pokémons soignés. Tu t'approches un sourire au lèvre, après tout, tu viens de gagner. Mais, tu ne souris pas pour ça. Tu n'es pas du genre à pavaner tes victoires en dessous du nez de tes adversaires. Au contraire. Non, tu souris, parce que tu es toujours comme ça. Souriante. « Re-bonjour. » Dis-tu en t'inclinant sur la droite pour croiser son regard. « Désolée, je ne veux pas te déranger. Mais, je n'ai pas eu le temps de te dire que tu t'étais bien battu. » Tu hausses les épaules. « J'espère que tes pokémons ne sont pas trop sonnés, quand même. » Même Alice a tapé assez fort sur la flabébé adverse. « D'ailleurs, ta flabébé est sublime specimen. J'ai une flabébé bleue aussi à l'élevage. » Tu souris encore. « Je suis désolée, je suis un peu bavarde. » Tu ris légèrement, c'est vrai, tu parles tout le temps. Tu as toujours tout plein de choses à dire. « En tout cas merci pour ce merveilleux combat, je peux peut-être t'offrir un verre d'ailleurs, pour te remercier ? » Tu affiches un sourire, cette fois où l'on voit tes dents blanches. Tu tournes le visage vers l'infirmière qui rend les pokéball au dresseur et demande les tiennes. Tu les lui tends en souriant. « Merci. » Dis-tu au préalable à la soignante.

Ce combat à la tour de combat n’avait pas été une grande réussite. Judicaël aurait avoir gagné, mais il n’allait pas non plus ressasser tout ça. Il savait déjà qu’il n’était pas un grand dresseur. Il prenait soin de ses Pokémons, mais il ne savait pas vraiment comment les entraîner et les rendre plus forts. Son truc c’est plus apprendre à danser et à chanter à ses Pokémons.

Judicaël était maintenant dans le centre Pokémon de la ville. Il avait quitté la tour en vitesse, n’aimant pas voir ses Pokémons souffrir. Andromaque avait été rapidement remise en forme et elle attendait assise sur le comptoir à côté de Judicaël que Pamina finisse d’être soignée. Le dramaturge plaignait les soignants qui allaient aussi devoir faire face à l’ego du Pijako.

La porte du Centre Pokémon s’ouvrit et le dramaturge vit Fairya, son adversaire de tout à l’heure pénétrait dans le bâtiment et venir le saluer.

_ Re. Merci, c’est surtout mes Pokémons qui ont tout fait. J’ai pas vraiment l’âme d’un dresseur.

La jeune femme continua de parler et Judicaël l’écouta en souriant, amusé par la sympathie de la dresseuse. Elle paraissait différente que lors du combat où ils étaient opposés et où il fallait rester concentré pour éviter de perdre.

En entendant les compliments, Andromaque sortit derrière son dresseur pour pointer sa petite tête.

_ T’inquiète pas, ils vont vite être sur pied. Et merci pour le compliment. C’est Andromaque qui a décidé de suivre Pamina un jour. J’ai vu mon Pijako rentrer un jour avec ce Flabébé. Expliqua-t-il avec un sourire.

La Pokeball de Pamina était de retour et le dramaturge ne perdit pas de temps pour faire sortir son Pokémon. Le Pijako se secoua les plumes et lança un regard vexé à Fairya avant de venir se poser à côté d’Andromaque. Le Flabébé grimpa alors sur le dos du Pijako en poussant un petit cri joyeux.

_ C’est moi qui offre le verre alors. Après tout, c’est toi et ton équipe qui avez gagné. Ça sera ta récompense.

Pamina poussa un petit cri et Judicaël se tourna vers elle en riant.

_ Allez ne sois pas mauvaise perdante.

Tu affiches un sourire. L'âme d'un dresseur, tu l'as pas non plus. Mais, Alice aime combattre et tu voulais voir le potentiel de Perdita. « Mais, elles tiennent toutes les deux à toi, c'est déjà bien et prouve une particularité de ta personne. » Tu hausses les épaules. La gentillesse d'une personne se reflète souvent chez leur pokémon et en l'occurrence tu l'as vu dans la flabébé de ton ancien adversaire. C'était d'ailleurs ton premier combat. « Cela dit, je n'ai pas non plus l'étoffe d'une dresseuse. » Puis, il explique sa rencontre avec la flabébé bleue. Tu en hoches la tête. « Le feeling des flabébés est très fort. » Tu aimerais l'avoir à la pension pour l'entraîner cette petite perle qui montre le bout de son nez. Les flabébés sont de merveilleuses créatures. Tu entraînes tes deux femelles pour qu'elles évoluent un jour en Floette et puis en Florges. Les expériences qu'elles auront acquis fera des petits flabébés bien dans leur tête. Tu affiches d'ailleurs un grand sourire à la flabébé en question en bougeant tes doigts en guise de coucou. « Avec plaisir. » Réponds-tu pour le verre. « Je fais juste soigner Alice et Perdita et je te suis. » Tu passes donc devant le comptoir. « Bonjour. » Dis-tu à l'infirmière d'un grand sourire. Tu lui donnes tes deux pokéball avant de te tourner et de jeter un œil à la Pijako. « Tu aurais peut-être l'occasion de faire ta revanche, qu'est-ce que tu en dirais ? Tu es une bonne combattante. » Tu t'adresses à la Pijako, tu vois qu'elle est vexée, et tu pourrais le comprendre. Étrangement, elle te fait penser à Diablo et à son ego surdimensionné. Tu récupères tes pokéballs et libères tes deux compagnons. Alice, très proches de Perdita, se pose sur la tête de la feunarde. « J'ai trouvé Alice avec sa sœur, Belle. Alice n'avait pas encore de fleur d'ailleurs. J'imagine que tu n'es sans savoir qu'un Flabébé sans fleur ne survit pas longtemps. Perdita leur a tenu chaud pendant qu'on les ramenait toutes les deux à Crèmignon. J'ai un champs de fleur de flabébé et elle y a trouvé son bonheur dans les fleurs blanches. Les deux ne sont jamais reparties. » Tu inclines la tête sur le coté. « On peut y aller, je te suis. »

Judicaël sourit aux mots de la jeune femme. Elle avait raison, s’il y avait une chose qui unissait les Pokémons du dramaturge et leur dresseur, c’était l’affection mutuelle qu’ils se portaient. Le brun voyait les Pokémons comme des amis, des colocataires, bien plus qu’autre chose.

_ Une particularité ? Que je suis un peu trop rêveur ? Ajouta-t-il en riant.

Comment deux personnes qui se savaient ne pas avoir l’étoffe de dresseur s’étaient retrouvées à la tour de combat ? Il avait sans doute fallu beaucoup de hasard. Judicaël ne regrettait pas. Il était ravi de pouvoir discuter avec son adversaire et il lui expliqua la rencontre avec Andromaque qui avait été pour le moins original.

_ Oui, on dirait bien. Petits mais avec une empathie énorme.

Judicaël proposa ensuite à Fairya d’aller boire un verre pour faire un peu plus connaissance dans un lieu un peu plus approprié qu’un centre Pokémon. Le dramaturge n’avait rien contre ce genre de lieu, mais c’était comme les hôpitaux, moins on y passait de temps, mieux c’était.

_ Je t’attends alors. Fit-il quand la dresseuse annonça qu’elle devait encore faire soigner ses Pokémons.

Pamina se pencha légèrement en avant, curieuse en entendant Fairya lui parler. Puis, elle gonfla le ventre, ravie d’avoir reçu un compliment. Elle lança d’ailleurs un court regard à Judicaël qui voulait tout dire.

Les soins étaient terminés et les deux adversaires d’Andromaque et Pamina se retrouvèrent à nouveau en dehors de leur Pokéball. Les deux Flabébés avaient les mêmes drôles d’habitudes de grimper sur l’autre Pokémon. Cette similitude arracha un sourire au dramaturge.

_ Un Flabébé sans fleur ? C’est très rare en effet. Elle a de la chance d’être tombée sur toi. En même temps, si tu as un champ de fleurs chez toi, pourquoi partir ? A leur place, j’aurais fait pareil. Ajouta-t-il en riant.

Tout le monde était prêt, Judicaël sortit alors du centre Pokémon et partit en direction d’un petit bar qu’il avait vu en arrivant, juste à côté du lieu de soins. Il acceptait autant les dresseurs que leurs Pokémons. Ce n’était pas un de ses établissements qui demandaient à ce que les Pokémons restent dans leur Pokéball. Il indiqua une table à Fairya.

_ Tu veux boire quoi ? Demanda-t-il avant d’aller au comptoir passer commande.

Judicaël revint quelques instants plus tard avec une bière, la boisson pour la jeune femme. Il fit rapidement un autre aller-retour pour apporter une gamelle de croquettes Pokémon et un bol d’eau. Il s’installa ensuite à table. Pamina sur son épaule et Andromaque sur la table qui commençait déjà grignoter.

_ Dis-moi, qu’est-ce qui t’a amené à la tour de combat ?

Tu ris avec Judicaël. Tu es rêveuse également, et faut le dire, parfois, c'est particulier. Laissant ta flabébé et ta feunarde à l'infirmière, tu essaies de te faire pardonner auprès de la Pijako, ce qui a l'air de fonctionner. Tu souris en coin. Elle te fait vraiment penser à Diablo, c'est impressionnant. Les pokémons oiseaux se ressemblent sans doute plus qu'on ne le pense. Tu racontes l'histoire de ta flabébé toi, aussi. Puis, tu ris avec ton ancien adversaire, il est vrai que c'est l'endroit idéale pour les deux frangines. Tu le suis jusque dans le bar et t'installe à la table montré par le combattant de la tour n'ayant pourtant pas l’étoffe d'un dresseur. « Je vais prendre un Soda Cool. » Tu bois rarement d'alcool, tu dois rester à l’affût avec ton métier, sans compter que tu as de la route pour rentrer à l'élevage par la suite. Tu avais ressortis tes pokémons de leur pokéball. Perdita se couche à tes pieds alors que la flabébé se pose sur la table et grignote également les croquettes pour pokémon qu'à ramener Judicaël. « Je te remercie. » Dis-tu simplement en attrapant ton verre pour le poser délicatement devant toi. Par la suite, il pose une question pertinente. « Eh bien, comme tu le sais, je suis éleveuse. Crèmignon a connu un moment de bas pendant un temps. Je l'ai repris, il y a peu et j'ai besoin d'un coup de pouce pour le faire reprendre de son ampleur d'antan. Je me dis que plus je fais combattre mes pokémons qui seront de futurs parents, plus les dresseurs voudront des petiots de chez moi. De plus, ça me permet d'apprendre d'avantage à les connaître et donc à proposer la pension à ceux qui en ont besoin. » Tu bois une gorgée de ta boisson et tu enchaînes avec une question. « Et toi, alors ? Pourquoi un combat à la tour ? »