Pour me présenter, le mieux serait de vous raconter une petite histoire. Mais avant ça, les formalités : je m’appelle Kay Everwade. J’ai la trentaine, et je suis policier dans la région de Lathéa depuis maintenant quelques années. Ce choix, c’est celui de mon père, et ce n’est pas ce dont j’avais rêvé, mais j’aurai l’occasion de vous expliquer tout ça.

S’il a fait ce choix, c’est parce qu’il est lui-même policier, et ça avait une très grande importance dans la famille et dans mon enfance. Mon père était agent de police, directement sur le terrain quand il exerçait encore, et ma mère travaille dans l’administration pour le compte de la police. Autant dire qu’à la maison, l’ambiance était stricte. Ne vous méprenez pas, mes parents tiennent à moi comme vous ne pourriez même pas l’imaginer, mais nous vivions dans les quartiers sensibles de Myrtha. Il n’avaient donc qu’une peur : que je tourne mal ou que je me laisse embarquer dans de sales affaires. Et cette inquiétude s’est ressenti très tôt, ils ont toujours été un peu trop protecteurs, voir étouffants vis-à-vis de moi, et même s’ils m’ont conservé dans le droit chemin et préservé de la violence de mon environnement, ils ont été responsable d’un certain isolement que je subissais. Le problème avec ça, c’est que moi, j’ai toujours rêvé d’aventure et de liberté.

Je rêvais de me confronter aux dresseurs d’arènes, de faire le tour de la région, de rencontrer tous les Pokémons imaginable, peut-être même en découvrir de nouveaux. Mais pas question de faire tout ça avant la fin de mes études, alors je ne me suis lancé qu’après le lycée. Une aventure qui a été de courte durée puisque dès la première arène, la déception que fût le combat et la pression de mon père me poussa à rentrer chez moi pour entrer à l’école de police.

Mais je divague, je vous avais parlé d’une petite histoire, c’est celle de ma première intervention. Je sortais tout juste de l’école de police, je n’avais eu le temps que de passer quelques semaines en bureau, et j’étais avec le brigadier Benson, un collègue que j’ai perdu de vue depuis le temps. A l’époque, nous étions en binôme et il avait pour mission de m’apprendre le métier. Il avait déjà quelques années de service et l’ambition d’évoluer dans la hiérarchie, ce qu’il a eu l’occasion de faire. Il le méritait, de tout les supérieurs que j’ai eu, Benson a probablement été celui qui m’a le plus aidé il avait vraiment à cœur de m’apprendre le métier et de m’y faire prendre goût.

Enfin bref, on patrouillait à trois avec son Pokémon de service, un vieux Judokrak qui avait probablement déjà tout vu du métier dans une zone qu’on pourrait qualifier d’un peu chaude à la recherche d’un petit dealer qu’on nous avait signalé. On connaissait à peu près le coin qu’il fréquentait, mais nous manquions cruellement d’informations, donc nous passions en civil, dans une voiture, pour essayer de repérer des activités suspectes. Au bout de quelques heures, ça n’a pas manqué, nous avons repéré un individu seul qui observait la route, probablement un ami de notre suspect qui faisait le guet. Il fallait donc juste passer comme si nous n’avions rien vu, et descendre de voiture un peu plus loin pour repérer le suspect discrètement. Nous nous sommes exécutés, sauf qu’au moment de descendre, nous avons réalisé que l’homme repéré plus tôt c’était approché pour nous regarder descendre, son téléphone à l’oreille.

Et c’est ici que tout s’est emballé, le brigadier Benson n’a pas hésité et s’est mis à courir instantanément. Nous avons suivi le guetteur présumé quelques minutes, en s’enfonçant de plus en plus dans le quartier qui se montrait de moins en moins rassurant, jusqu’au moment de passer au coin d’une ruelle, dont un homme surgit pour projeter mon coéquipier au sol d’un coup de poing assené par surprise. Notre cible s’est alors retournée, accompagnée de ce mystérieux assaillant qui venait d’apparaître, et c’est moi qui me retrouvait alors seul face à deux opposants qui se rapprochaient dangereusement de moi. C’est à ce moment que j’aie dû sortir mon arme et tirer un coup de feu au dessus d’eux pour les faire contraindre à coopérer après plusieurs appels infructueux. Je me souviendrais toujours de la douleur dans ma poitrine tellement mon cœur battait vite à ce moment là, et c’est tout mon corps tremblait sous la surcharge d’adrénaline. J’étais alors figé, comme bloqué, en les maintenant en jougs, sans avoir la capacité d’agir. C’est finalement notre cher Judokrak, Marteau, qui venait de rattraper les quelques secondes de retard qu’il avait sur nous, qui débloqua la situation en allant de lui-même vers les suspects pour les mettre à genoux contre le mur, suivi de Benson qui reprenait seulement ses esprits.

Le soir même, j’ai reçu les compliments de ma supérieure, qui a pu m’indiquer avec tact et tendresse – donc basiquement en me hurlant dessus - qu’elle préférerait que je quitte la police et que je fasse autre chose de ma vie. Paradoxalement, c’est ce soir que j’ai décidé de rester dans la police. Parce ce soir là, où j’avais l’impression d’avoir une fois de plus raté la seule chose que j’avais à faire, c’est mon collègue qui m’a récupéré, qui m’a expliqué que sans mon intervention nous aurions mal finis, que c’est lui qui avait fait un choix risqué et que je l’avais suivi comme il se doit. Et surtout il m’a expliqué qu’on venait de coincer deux petites frappes qui contribuaient à maintenir leur quartier dans la misère en y installant un trafic de drogues de plus. Ce soir là, j’ai compris, j’ai compris que des enfants, comme moi cinq ou dix ans en arrière, étaient actuellement coincés dans ce quartier, avec la menace de mal tourner ou de voir leurs ambitions bridées, et que ça, j’avais la possibilité d’essayer de le changer.

Ce Kay est tellement mignon omg. Il est parfait j'adore ce que tu en as fait, et l'histoire avec le Teddiursa est juste TELLEMENT CHOUTE j'ai trop hâte de voir ce que ça va donner IRP Bienvenue à la maison, on est ravies de t'accueillir et bien sûr, notre  boîte à MP est ouverte à la moindre question !