Né à Frimapic, dans la région de Sinnoh, durant l’automne. C’est là que Loki a vu le jour pour la première fois. Là qu’il a poussé ses premiers cris en sentant l’air s’immiscer dans ses poumons. Là qu’il est apparu comme le plus beau trésor de ses parents. Surtout de sa mère. Elle qui lui sourit et qui lui fait la promesse silencieuse de toujours être présente pour lui, à ses côtés. Elle en a fait des choses, dans sa vie. Elle a connu des moments de peine, de joie... Mais déjà, elle se dit qu’aucun moment futur ne pourra égaler ce qu’elle est actuellement en train de vivre. Rien ne va pouvoir surpasser ce sentiment d’avoir accompli une chose unique. Elle vient de donner la vie. Elle vient de donner la vie. Et ce sentiment lui semble indescriptible.




8 ans.
C’est ce petit garçon, assis sur les genoux de sa mère, à regarder avec elle le bouquin qu’elle consulte. Elle lit beaucoup, sa maman. C’est pour sa passion, son travail ; elle se renseigne. Elle l’a déjà expliqué, au gamin. Et depuis, ça éveille chez lui un certain intérêt pour ces histoires venues de ce qui semble être un autre âge. Le garçon ne comprend pas tout. Certains termes sont beaucoup trop compliqués, trop scientifiques pour le jeune qu’il est. Mais un jour, il comprendra. Parce qu’il fera pareil. Il étudiera ces civilisations qui fascinent par leur façon de penser très différente. Il l’a dit à sa mère : plus tard, je veux être comme toi. Je veux voyager et apprendre comment étaient nos ancêtres. Elle l’avait gratifié d’un franc sourire pour réponse, à cet instant-là. Une des plus belles journées de sa vie.

« C’est qui lui ? », demande innocemment l’enfant en pointant du doigt une représentation ; tout en fronçant les sourcils, les yeux fixant l’illustration qui prend presque la moitié de la page. « C’est un dieu d’une légende lointaine qui a inspiré ton prénom. C’est Loki. », répond sa mère en souriant. Il ne comprend pas bien, le jeune garçon. Drôle d’idée d’avoir été nommé selon une divinité. Surtout quand celle-ci est représentée avec des traits tirés qui lui donnent un air peu avenant. « Il a pas l’air très sympa. Pourquoi c’est lui que t’as choisi ? », curieux, il tient à avoir le fin mot de l’histoire. Il relève la tête pour regarder sa mère, attendant la réponse à sa question. « Dans son pays natal, Loki est connu pour être le dieu de la discorde et de la tromperie... », elle commence par énumérer les points négatifs avant de rapidement enchaîner en voyant l’air renfrogné qui commence à s’emparer du visage de son fils. « Mais c’est également le dieu de la ruse. Il possède une intelligence qui lui a souvent servi. Il est souvent représenté comme une divinité maléfique dans son panthéon mais il possède bien des qualités qui ne sont pas visibles au premier coup d’œil. », le garçon hausse les épaules, à moitié convaincu. « Tu comprendras quand tu seras plus grand, mon fils. », elle lâche, énigmatique. Oui, plus tard, il comprendra qu’il n’aurait pu espérer meilleur héritage culturel. Mais pour le moment, il est à des années de toutes ces considérations. A son âge, on profite de la vie. On ne se pose pas de telles questions.

14 ans.
« Je t’aime, maman. », il lui murmure à l’oreille, dans un dialecte secret. Dans cette langue qu’ils ne parlent qu’entre eux et qu’ils considèrent, avec amusement, comme un code. Parfois, ils agacent le paternel qui ne comprend pas toujours toutes les subtilités de la langue - lui qui privilégie son propre langage natal et habituel. Elle sourit, passant ses bras autour des hanches de Loki pour l’enlacer. Elle est fière de lui. Fière de l’adolescent qu’il est devenu et de l’éducation qu’elle lui donne. Elle ne s’inquiète pas pour l’avenir de son bonhomme. Et même s’il lui arrive de flancher, elle est là pour lui permettre de rester debout, pour l’encourager dans les moments les plus difficiles. Continue, mon entêté de fils. C’est la phrase qu’elle lui laisse quand il broie du noir. Et ça le fait sourire. Il aime ce contact qu’il a exclusivement avec elle. « Je t’aime aussi, mon fils. », une réponse soufflée qui pénètre le cœur de l’adolescent qui se blottit un peu plus contre sa mère.

Je t’aime. Deux mots à l’apparence si banale. Pourtant, on ne soupçonne jamais vraiment ce qu’ils sont capables de produire. Je t’aime. Combien de fois il aurait voulu les lui redire avant qu’il ne soit trop tard. Lui montrer son amour et sa reconnaissance, une dernière fois. C’est tout ce qu’il voulait. Pour qu’elle ne l’oublie pas, il lui aurait répété indéfiniment, jusqu’à ce qu’il ne se demande plus : est-ce que c’est suffisant ? Mais il n’a pas pu. Il n’a pas eu l’occasion de le faire. Un soir de 2012, son père et lui ont simplement reçu un coup de téléphone. Elle est partie. Ils se sont regardés, désemparés. Ils ont tout de suite compris ce qui s’était passé. Avant même qu’on leur explique que c’est un accident qui a causé la perte de celle qui a toujours été la figure de proue de Loki. Cet appel, c’est le début de la décadence du brun.

16 ans.
Envolés l’innocence et les rêves du passé, ça fait un an que Loki a décrété qu’il ne continuerait pas ses études. Pas qu’il ne se sente pas capable, seulement, il n’en a plus l’envie. Cette soif d’en faire son métier qui l’animait auparavant a complètement disparu. Désormais, il mène sa vie différemment, le garçon sage. Un an déjà qu’il passe la plus grande majorité de son temps dans la rue, à se moquer des mauvaises fréquentations qu’il peut avoir. Le tout aux dépens d’un paternel avec lequel il n’a jamais été plus proche que ça et depuis la disparition de sa mère, leur relation n’a fait qu’empirer pour devenir presqu’inexistante. Devenu garçon des rues livré à lui-même, c’est dans ce contexte que Loki fait la rencontre de Cena, ce Machoc qui le suit encore aujourd’hui. Leur rencontre est une bénédiction pour ces deux-là qui se soutiennent mutuellement quoi qu’il puisse arriver. Si le garçon ne l’a jamais ramené chez lui, ça n’a pas empêché une solide amitié fraternelle de se nouer entre eux.

18 ans.
« Viens avec moi. », brusquement, Loki se retourne pour faire face à un homme avec bien quelques années de plus que lui, le visage marqué des balafres que le temps et les épreuves ont laissé sur sa peau. « Qui êtes-vous ? », depuis qu’il vit dehors, le jeune adulte a appris à se méfier des inconnus qui l’accostent avec ces phrases toutes faites. Légèrement dans son dos, Cena est prêt à défendre son ami si la situation vient à dégénérer. « Quelqu’un qui ne te veut aucun mal. Tu peux m’appeler Méliodas. », il répond, pas le moins du monde dérangé par l’attitude très nettement hostile des deux comparses dont le regard ne dévie pas. Un seul moment d’inattention peut être fatal, ils ne le savent que trop bien. « Qu’est-ce qui peut vous laisser croire que j’ai envie de vous suivre ? J’ai ma vie ici et elle me plaît. », dit-il, tentant sans doute lui-même de se convaincre de ses propres paroles. « Tu en es sûr ? Je t’observe depuis trois ans et j’ai perçu en toi ce qui ne peut t’avoir échappé. », un rictus moqueur déforme les lèvres de Loki. Allons bon, de quoi il parle ? « Tu erres sans but, tu te cherches parce que tu as perdu ce à quoi tu te raccrochais. Tu cherches un sens à donner à ta vie, une quête qui pourrait te faire vibrer. », chaque mot sonne étonnamment juste dans l’esprit du garçon qui sent ses muscles se décontracter. Il ne sait pas comment cet homme a fait mais il est intrigué par son discours, désormais. « C’est quoi les bails ? »

« Bienvenue chez les Seven Deadly Sins, Ban, Roublenard de l’Avarice. C’est ainsi que tu te feras connaître du grand public. Tu es le premier d’une petite série. », voilà les mots formulés à l’encontre de Loki après qu’il ait officiellement accepté l’offre détaillée de celui qui se fait appeler Méliodas. Ce surnom, il l’adopte sans rechigner, le trouvant très à propos. Cena, lui, a voulu suivre Loki et, voyant là un consentement libre, le chef de ce groupe en devenir n’a pu qu’approuver sa présence pour la plus grande joie des deux partenaires.

22 ans.
Ils sont sept aujourd’hui, recrutés méthodiquement à travers les différentes régions qui recouvrent la surface du globe. Entre temps, ils ont appris à travailler ensemble, à se connaître, à se faire confiance. Entre eux, ils ont connaissance de leurs identités respectives mais lorsqu’ils s’en prennent aux gouvernements un peu trop répressifs selon eux, c’est sous leur pseudo respectif et sous le nom de leur groupuscule qu’ils sont connus du public. Depuis quelques mois, leurs valises sont posées à Lathea. Région d’origine de l’homme qui les guide, ce dernier leur a expliqué tous les tenants et les aboutissants des problèmes et des rivalités politiques qui ont court là-bas : le Système Gaïa qui est l’institution gouvernementale en place depuis dix ans, la catastrophe de l’ancienne capitale de Myrtha, le régime Weaver... Il ne laisse rien de côté. Et après avoir tout écouté avec attention, ils se sont tous mis d’accord pour combattre ce Système sous l’égide des Pokélovers. C’est comme ça qu’ils se retrouvent là, à mener des actions concrètes contre le Système Gaïa pour faire réellement bouger les choses. Infrastructures, transports d’import et d’export... Tout y passe. Néanmoins, ils veillent à ne blesser personne, pour garder une certaine image positive et héroïque auprès d’une partie de la population - ce qui s’avère efficace même si d’autres les voient certainement comme des terroristes. Les Weaver ont essayé les mots face au Système et ça n’a jamais été concluant. Eux passent aux actes pour forcer les réactions et les possibles améliorations qui peuvent se faire devant la pression qu’ils s’évertuent à tenter de mettre.

23 ans.
Été 2020, une rencontre qu’il n’aurait pu anticiper. Une connaissance commune, c’est tout ce qu’il a fallu pour qu’il se retrouve face à elle au détour d’un chemin, face à son regard, face à sa douceur. Mavka, c’est ainsi qu’elle se présente de sa petite voix timide mais attendrissante. Loki, c’est son véritable prénom qu’il lui donne. Pas de surnom, pas de faux-semblant avec elle. Il ne l’explique pas mais avec elle, il a envie d’être aussi vrai que possible, d’être tel qu’il a toujours été. En sa présence, il ressent des choses ; des fourmillements dans l’estomac, une légèreté dans la tête. Des sentiments sur lesquels il n’arrive pas à placer des mots concrets. Et ça lui fait peur autant que ça l’attire. Mavka, il l’a revue quelques fois depuis leur rencontre. C’est plus fort que lui, comme une espèce de drogue. Ensemble, ils parlent de tout, de rien mais surtout, Loki ne lui parle jamais de ses activités. Faire des cachotteries n’est peut-être pas la meilleure solution mais il estime qu’elle ne doit pas savoir. Pour la sécurité de leurs opérations mais également pour sa sécurité à elle.

Aujourd’hui, l’occasion d’évoquer ce qu’il pense d’elle ne s’est pas présentée. Il s’y refuse parce qu’il veut être certain de ne pas se tromper à ce sujet. Pourtant, c’est une confrontation qui semble tout de même inévitable.

oui c'est tout ce que j'ai à dire  
Tu sais déjà ce que je pense de ton perso et des miracles que tu vas m'faire avec lui soooo  

Rewelcome à toi petit chat et n'hésites pas à demander tes attaques après ce post