Navigation

Liens rapides

RSS
RSS



 
Le Deal du moment :
Cdiscount : -30€ dès 300€ ...
Voir le deal

Pastries and gossip. (Daniel)

Aller en bas
Invité
Invité
avatar
Mer 14 Oct - 20:39
Joannie & Daniel.
Pastries and gossip.
Tablier coloré avec de nombreux petits pokemon sur toute sa longueur que la jolie blonde enfile avec douceur, fredonnant tandis que la boutique restera fermée toute la journée. Doux dimanche de fin d'été. L'automne approche à grands pas, amenant ses belles couleurs sombres. Halloween approchant, Joannie s'est déjà occupée, au début du mois, à installer la décoration fantomatique aux côtés de la belle Astrid. Quelques toiles d'araignées pendant aux murs, squelettes pour souhaiter la bienvenue aux clients, citrouilles sur la devanture. On retrouve même quelques petites araignées sur le comptoir ainsi qu'une grande banderole avec des têtes de mort. Joannie s'est appliquée à faire honneur à ce jour qu'elle apprécie tant depuis sa plus tendre enfance. Quelques nouvelles pâtisseries sorties pour l'occasion, mais aujourd'hui, si Annie est venue à sa boutique pour l'après midi alors qu'elle ne travaille pas en temps normal, c'est uniquement pour voir un ami qu'elle n'a pas vu depuis quelques temps.

Daniel. Rencontre hasardeuse à sa boutique. Jamais Annie n'aurait cru faire tant de délicieuses connaissances en ouvrant sa pâtisserie et pourtant, elle doit avouer que désormais, elle considère le trentenaire comme un véritable ami. Bien-sûr, Joannie n'a pas mis ce dernier au courant du retour d'Astrid dans sa vie. Jolie brune l'ayant quittée il y a des années de cela sans prévenir, sans lui dire un seul mot. La mort des parents et du frère d'Astrid ont tout détruis. Annie comprend aujourd'hui la dresseuse, même si elle a mis du temps à lui pardonner, au final, les deux jeunes femmes se sont retrouvées et Annie est plus qu'heureuse de la savoir de nouveau à ses côtés. Sa Luxio et son Rocabot jouant dans la boutique attendent patiemment l'arrivée de Daniel, tandis que Joannie s'affaire à préparer la cuisine pour une petite journée cuisine et commérages. Ils en ont des choses à se dire, c'est certain et Annie est plutôt heureuse à l'idée de passer un peu de temps en présence d'un ami.
By Evaporter
Invité
Revenir en haut Aller en bas
Aller en bas
Invité
Invité
avatar
Ven 16 Oct - 23:32
Il y a quelque chose d’indescriptiblement apaisant au cœur de ces rencontres avec Joannie Muddyswirls, alias Annie. Quelque chose qui encore m’allège tandis que j’abandonne ma voiture dans le stationnement de la pâtisserie. J’ai trouvé chez cette personne une forme d’équilibre, il faut dire qu’il est facile de lui plaire. Elle possède cette nature douce proche de la mienne qui me permet de me sentir bien plus décontracté et serein qu’en présence d’autres. Je l’associe à ses petits plaisirs sucrés dont je ne me lasse plus et la preuve : il s’agit d’un des premiers endroits que j’ai visité à ma sortie du centre médical pour personnes atteintes de problématiques de santé mentale. Les confiseries d’Annie m’appellent et m’attirent; je dois m’avouer gourmand de manière général même si je fais attention d’entretenir une alimentation et un rythme de vie sain. Il est des petits plaisirs dont on ne peut réellement se passer, le sucre en fait partie. Heureusement, il s’agit du pire de tous mes vices, en plus d’une légère addiction au thé et au café. On se traite, un défaut à la fois.

La perspective d’échanger un peu avec mon amie m’enchante tout autant que le projet de cuisiner à ses côtés. Bien entendu, la dégustation me fait envie; en approchant la bâtisse je me surprends à saliver en imaginant tout ce que nous pourrons préparer. Voilà mon estomac gourmant qui gronde ah ! Mais c’est surtout la hâte de la revoir qui engage mes pas. Je lève un instant le regard en direction de la bâtisse : elle a été décorée pour l’Halloween ! Mon cœur d’enfant d’anime à cette vision qui ne devrait pas me surprendre et qui pourtant me plonge dans l’émerveillement. J’ai toujours apprécié les fêtes de toutes sortes. Petit, mes parents n’avaient jamais le temps nécessaire pour partir à la cueillette de bonbons en ma compagnie, si bien que je passais ces instants avec des amis, pour le peu que j’en avais. J’aimais me plonger dans ce monde d’horreur, vivre quelques frissons malgré mon manque flagrant de courage. Heureusement, la boutique de Joannie n’a rien de trop effrayant, mais j’apprécie tout de même l’attention des décorations. Je me demande si en cette période de l’année, elle a préparé des pâtisseries à la thématique saisonnière !

À mon arrivée dans la boutique, je suis accueilli par la Luxio et le Rocabot de la demoiselle. Je les salue, mon paquet sous le bras. Il n’est pas question que je laisse à Joannie toute la tâche de nous procurer de quoi cuisiner ! Si elle a de quoi préparer le dessert, je me suis proposé pour nous dénicher de quoi faire un bon repas. Je lui prépare une estimable surprise, qu’il me tarde de lui offrir. Je prends donc le chemin des cuisines, déposant mon sac sur la table pour aller faire la bise à la cuisinière déjà afférée à préparer les lieux.

«Bonjour Annie, ravi de te revoir ! Elles sont top tes décorations ! Vraiment j’adore.»

Maintenant que j’ai les mains libres, je peux saisir dans le sac mon propre tablier, laver mes mains et sortir Paix et Entrain de leur balle. La blonde ne connaît pas encore le Mélofée, puisque sa capture est encore toute récente. Curieux, mon compagnon se met à explorer les environs tandis que la Munna va saluer notre hôte à son tour.

«Paix était ravie quand je lui ai dit que nous passerions la journée ici ! Doucement, tout de même, hein ?» je fais à la Munna qui couvre la jeune femme de câlins. Tout un numéro celle-là. «J’ai pensé amener de quoi faire un risotto en guise de repas, j’espère que cela te conviendra. J’ai tout de ce qu’il faut, le riz, le bouillon, un peu de vin (c’est toujours meilleur avec du vin…) et un peu de parmesan. Aussi… Un petit ingrédient secret, pour toi.»

Je remets à la pâtissière un sac dans lequel elle pourra trouver un ingrédient inestimable. Un client de l’élevage me l’a offert et je n’ai qu’un désir : y goûter en compagnie de quelqu’un qui saura l’apprécier. Il s’agit d’une truffe blanche, un ingrédient effectivement très coûteux. Attentif à sa réaction, je la scrute en tenant à peine sur place.
Invité
Revenir en haut Aller en bas
Aller en bas
Invité
Invité
avatar
Sam 24 Oct - 12:50
Joannie & Daniel.
Pastries and gossip.
La porte d'entrée s'ouvrant fait soudainement sonner la petite clochette pendant au plafond, indiquant ainsi à la jeune femme que son ami est finalement arrivé. Aussitôt, Eden et Moony s'empresse d'accueillir avec excitation le nouveau venu tandis que la pâtissière se redresse, attachant ses cheveux en une queue de cheval rapide et maladroite. Une bise tendre, un sourire entendu, Annie salue le trentenaire avec gentillesse tandis qu'elle glousse face aux compliments pour les décorations. « Bonjour Daniel ! Contente de te voir aussi, merci d'être venu. » Commence-t-elle tout en jetant un œil à l'arrière boutique. « Ah oui, elles te plaisent ? C'est chouette ! Ce n'est pas grand-chose, mais je voulais marquer l’événement, si tu veux, j'ai même des pâtisseries pour l'occasion, même si elles partent beaucoup trop vite! » Une famille lui a même commandé une trentenaire de petits gâteaux d'horreur pour l'occasion. L'avantage, c'est qu'Annie voit cela comme un sacré coup de publicité et qu'elle a rapidement acceptée malgré le travail que cela lui rajoute. Halloween se trouve être sa fête préférée, après tout.

Remarquant ensuite le Mélofée accompagnant Daniel avant d'éclater de rire quand enfin, la Munna vient réclamer des câlins. Tendre avec les pokemon, fidèle à elle-même, Annie la caresse avec douceur, sous le regard jaloux de son Rocabot. « Oh vraiment ? Super ! J'en fais rarement, ça prend bien trop de temps et si je commence, j'en fais pour tout en régiment! » Avoue-t-elle, amusée, tandis qu'elle hausse un sourcil. « Ah oui? » Mais de quel ingrédient secret peut-il bien parler ? Prenant le sac avec délicatesse, Annie l'entrouvre doucement avant de papillonner des yeux. Évidemment, qu'elle sait ce que c'est. Son père payait une fortune pour en manger lorsqu'elle était gamine. Annie n'a jamais vraiment compris pourquoi il payait si cher pour une si petite chose. « Où l'as-tu trouvé ? Mon paternel serait dingue et t'en offrirait trois fois son prix. » Avoue Annie avant de rire, lançant un clin d'oeil à Daniel. « Tu n'aurais pas dû ramener ça, tu sais. » Un peu gênée, tout de même, Joannie pose le petit sac avant de se remonter les manches. « Comment va ton élevage? » Demande-t-elle alors avec douceur, souriante.
By Evaporter
Invité
Revenir en haut Aller en bas
Aller en bas
Invité
Invité
avatar
Mer 4 Nov - 21:40
Des pâtisseries gourmandes à saveur de cette fête automnale ? Et elle ose demander si je veux ? Rien que d’y penser, j’ai l’estomac qui gronde, avide de ces sucreries. Rien ne m’étonne ici, ce n’est pas la première fois que je peux observer la créativité de la pâtissière à l’œuvre pour créer des œuvres uniques à thématique des célébrations annuelles. Il me tarde de les découvrir, même si je sens bien que j’aurai le cœur brisé à l’idée d’y poser mes dents et de ruiner le beau travail de la blonde. J’ai toujours apprécié profondément Halloween même si mes parents ne me laissaient pas pleinement en profiter du temps où j’étais gamin. Peut-être est-ce la raison pour laquelle je m’accroche tant à ces petits riens à l’âge adulte.

Je surveille tout de même Entrain du coin de l’œil. Le Mélofée a un petit côté qui, sans être mesquin, est taquin à l’occasion et rien ne me dit qu’il ne tenterait pas un petit tour sur cette étrangère pour lui pour satisfaire cette part de lui. Néanmoins pour le moment il semble délibérément curieux, se permettant prudemment d’ouvrir quelques placards sans toutefois y prendre quoi que ce soit. Tant mieux, sans quoi ç’aurait pu rapidement devenir gênant même si connaissant Joannie je suis certain qu’elle ne nous en aurait pas tenu rigueur. Voyant que je l’observe, le mâle s’approche finalement de la table et s’y juche pour mieux regarder ce que nous faisons.

Tandis que nous parlons, j’entreprends de sortir les ingrédients un à un tels qu’annoncés, aucune surprise ici. Avec un ingrédient aussi puissant et précieux que la truffe, je n’ai aucun désir de charger le plat de saveurs qui se perdraient rapidement. Non, il vaut mieux mettre en valeur la truffe elle-même ! Je surveille par le fait même la réaction d’Annie quant à ce fameux présent. Un instant, je me sens un peu coupable d’ainsi la mettre dans l’embarras… ce n’était pas mon objectif ! Tout comme moi, elle a du mal à accepter les cadeaux et ne s’en sent pas digne.

«J’ai reçu ça d’un fournisseur, je ne sais pas à quel point elle a été obtenue de manière légale enfin… Je ne pouvais pas m’imaginer cuisiner ça tout seul à l’élevage, ç’aurait été du gaspillage. C’était donc l’occasion rêvée aujourd’hui.»

Je souris, même si d’une manière, on doit lire une certaine tristesse dans mes prunelles, ou du moins une grande solitude. Il y a tellement de personnes que j’ai laissées derrière moi pour relancer ma vie, sans réaliser à quel point je pourrais me sentir seul par ce même processus. Si je n’éprouve aucun regret face à ma décision (du moins pas de manière consciente), cela me pèse parfois. Je chasse néanmoins cette ombre d’un sourire avenant.

«Ça va bien, on est dans les derniers droits pour ouvrir les bains thérapeutiques, j’ai espoir d’attirer ainsi beaucoup plus de clients ainsi ! Mais il me faut encore proposer des reproducteurs moi-même, ce à quoi je travaille présentement en allant capturer des Pokémon… comme Entrain que tu vois ici.»

Reconnaissant son nom, le Mélofée salue de son petit sourire adorable. Habitué assez dans cette cuisine pour m’y repérer un peu, je sors une planche à découper et entreprends de trancher un peu d’oignons pour le risotto, mais pas trop pour ne pas charger le plat encore une fois. Je laisse la responsabilité à la blonde de mesurer et nettoyer le riz.

«Les choses ont l’air de bien aller pour toi à la pâtisserie aussi. Si seulement ce n’était pas si loin de la maison, je serais toujours ici… On pourra goûter à ces pâtisseries d’Halloween tout à l’heure ?» je fais avec un sourire presque enfantin.

Peut-être suis-je un peu prudent. Il y a d’autres sujets que j’aimerais aborder, mais il est tôt encore, et j’ai toujours besoin de me réchauffer avant de me montrer plus vulnérable.
Invité
Revenir en haut Aller en bas
Aller en bas
Invité
Invité
avatar
Mer 25 Nov - 14:05
Joannie & Daniel.
Pastries and gossip.
Les retrouvailles sont charmantes et agréables. Et même si Joannie aurait aimé présenter Astrid à Daniel, la jeune femme sait que les choses auraient pu devenir tendues, quand on sait que la belle brune a disparu durant presque dix longues années, il va de soit que ses proches actuels risquent d'avoir du mal avec son retour. Aussi, Annie évite ce sujet pour le moment, par inquiétude à l'idée de se faire remonter les bretelles. Elle et Astrid sont allées vites, mais Joannie sait également qu'elles n'ont jamais cessées de s'aimer et à presque trente ans, la jolie blonde n'a plus vraiment envie de prendre des pincettes. Se précipiter n'est pas non plus la meilleure des solutions, mais elles vont à un rythme qui ne semble pas les déranger pour autant. Daniel lui montre finalement le petit présent pour leur repas du jour et la pâtissière s'en retrouve étonnée. Une truffe ! Ces choses-là sont si rares que certains sont prêts à en payer le prix fort. Son propre paternel, le premier. A ne jurer que par tous ces mets hors de prix ... Annie ne se souvient que trop bien chaque fois qu'il critiquait les petits restaurants qui ne servaient pas sa marque de champagne préféré. Un riche ingrat dans toute sa splendeur au final.

"Ah oui ? Je suppose qu'il vaut mieux qu'on ne se penche pas sur la légalité de la chose. Brrr. Je vais en faire des cauchemars grâce à toi !" Plaisante la jeune femme sans cacher son amusement, avant qu'elle ne lui sourit avec douceur. "C'est gentil d'avoir pensé à moi." Renchérit alors l'ancienne dresseuse tandis qu'elle se lave les mains avant d'enfiler son tablier, histoire de ne pas salir ses vêtements. Annie fait toujours de son mieux pour être présentable en tous temps. Il lui arrive pourtant de paraître et de son montrer négligée, mais ce n'est qu'assez rare au final. Non pas qu'elle fasse une fixette sur le physique, mais la jolie blonde apprécie de se trouver bien, au quotidien. Elle prend soin d'elle, pour elle-même et non pas pour le regard des autres après tout. "Ah oui ? Oh génial ! Dès qu'ils seront installés et fonctionnels, je veux venir essayer tout ça !" Avoue Joannie en souriant largement tandis qu'elle commence à sortir de quoi préparer le risotto, concentrées, ses pokemon les ayant finalement laissés pour aller jouer dans le jardin à l'arrière de la boutique. Il n'est pas bien grand, mais cela semble leur suffire et c'est là le principal.

La pâtissière écoute son ami avec attention tandis qu'elle commence à cuisiner tranquillement aux côtés du jeune homme. Sa présence est agréable. Ils n'ont jamais eu à trop chercher leurs sujets de conversations; tous les deux sachant parler de manière naturelle à l'autre. Préparant alors le bouillon, faisant bouillir l'eau doucement, Annie lance un regard au Mélofée tandis qu'elle s'attaque au lavage du riz en toute tranquillité. "Il a l'air adorable, un peu taquin, mais adorable." Note-t-elle avant d'hocher doucement de la tête. Les choses, ces derniers temps, semblent aller comme sur des roulettes pour la jeune femme. "Tout va pour le mieux. La clientèle se développe et je pense que je pourrais faire des livraisons d'ici quelques mois. On m'aide avec la paperasse de la boutique depuis quelques semaines et je peux me concentrer sur le développement." Avoue-t-elle avant de glousser. "Gourmand, va ! Bien-sûr, j'en ai mis quelques unes de côté, mais tu ne les verras que le moment venu ! Tu es sûre que tu m'as tout dit ? J'ai l'impression que quelque chose te tracasse." Lance finalement Joannie en haussant un sourcil. Elle n'en n'est pas sûre, mais en général, Annie ne se trompe pas.
By Evaporter
Invité
Revenir en haut Aller en bas
Aller en bas
Invité
Invité
avatar
Jeu 17 Déc - 23:12
La légalité de la chose oh là là. Bon, Joannie me connaît assez bien désormais pour savoir que je n’ai guère la fibre criminelle. Effectivement, on peut supposer que la provenance de cet ingrédient rare est discutable… À cet effet je préfère ne pas me poser trop de questions. Un sourire amusé se glisse contre mes lèvres tandis que la blonde évoque des cauchemars… Oh j’ai espoir que les bonnes saveurs de la truffe lui fassent tout oublier de cette histoire. Puis on ne parle pas ici d’un sac de cocaïne, mais bien d’un champignon rare. Je pense qu’on nous pardonnera cet écart de conduite. Heureusement, la blondine ne manque pas d’humour dans sa remarque, je ne me sens pas trop coupable de lui infliger ce «crime». Puis elle semble touchée de mon présent ce qui ne manque pas de réchauffer mon cœur. Ces moments en sa compagnie me sont toujours chers et je comprends pourquoi : nous avons des natures si semblables. Avec elle je n’ai pas besoin de jouer un rôle ou de dissimuler ma vulnérabilité.

La conversation bifurque tout naturellement vers nos emplois respectifs ce qui me connaissant n’a rien d’étonnant. Pendant plusieurs années, je n’ai eu que mon travail… et Shade je suppose. Je n’avais que peu de temps à lui accorder pourtant et juge sans mal l’avoir négligée toutes ces années durant. Franchement, elle méritait mieux. Pourtant c’était plus fort que moi : je devais performer, j’avais quelque chose à prouver. Ces vieilles habitudes ne se perdent pas facilement malgré tous mes efforts et encore une fois il est plus facile pour moi de discuter de l’élevage que de tout le reste. L’idée que Joannie vienne à Jude’s Creek pour tenter les bains me fait bien plaisir… surtout si elle amène de quoi se sucrer la dent en même temps ! Eh bien quoi ? Un homme peut bien penser avec son estomac une fois de temps en temps ! Puis plus sérieusement je crois que la blonde et ses compagnons apprécieront cette attraction qui fera probablement la réputation du Havre sous peu. Annie d’ailleurs a une bonne lecture de mon nouveau compagnon Entrain, dont le sourire s’étire encore davantage devant sa remarque. Un peu taquin, oui, à ses heures. Jamais avec méchanceté, mais clairement il a ce côté un peu farceur dont il vaut mieux se méfier.

«La paperasse est un tâche colossale, tant mieux si tu parviens à te concentrer sur ton projet avec la tête plus tranquille. Des livraisons tu dis ?» je m’illumine presque. «Vous allez livrer aussi loin que Jude’s Creek ?»

Peut-être suis-je un peu trop utopiste face à ces fameuses livraisons, néanmoins c’est bien de rêver à l’occasion non ? Je redoute déjà pour mon portefeuille et mon tour de taille si ce projet se concrétise. Gourmand, moi ? Oui, à l’occasion. J’aime prendre soin de moi et manger santé, néanmoins je dois avouer me trouver quelques faiblesses devant les bonnes pâtisseries de Joannie. Je souris à la manière d’un enfant alors qu’elle évoque celles qu’elle a préparées pour nous… combien j’ai hâte d’y goûter ! Néanmoins mon sourire s’efface aussitôt alors qu’elle me questionne davantage. Si quelque chose me tracasse ? Eh bien oui, je suppose que ce n’est pas passé inaperçu. Je n’aime pas beaucoup parler de moi, ainsi je sens mon cœur s’emballer d’une certaine nervosité. J’ai baissé les yeux vers mon travail pour éviter de croiser le regard de mon amie.

«Tracasser est un bien grand mot. Il m’arrive souvent de penser aux gens que j’ai laissé derrière moi à Enoville ces derniers temps, c’est tout.» c’est tout ? Si on omet la culpabilité oppressante que je ressens, oui. «Ne va pas t’inquiéter pour cela c’est… c’est normal je suppose de penser à eux… n’est-ce pas ?»

Malgré moi, sans être véritablement capable de me dévoiler, je cherche ses conseils. J’ai levé brièvement le regard vers elle mais replonge rapidement en direction de la planche à découper. Je procède alors à une technique vieille comme le monde, celle qui développe les pires anxiétés : l’évitement.

«Je ne veux pas t’enquiquiner avec ça, surtout que de ton côté, plein de belles choses se préparent ! Comment se passent les préparatifs de ton mariage ?»

Je n’ai pas réalisé marcher tout droit vers un chemin miné.
Invité
Revenir en haut Aller en bas
Aller en bas
Invité
Invité
avatar
Mer 20 Jan - 10:32
Joannie & Daniel.
Pastries and gossip.
Joannie prend son temps, prenant le temps de discuter aux côtés de son ami avec lequel elle s'est toujours entendue à merveille. Une amitié comme beaucoup pourrait en rêver. Ils ne se jugent pas. Ne se disputent jamais. À dire vrai, Joannie a toujours été du genre à fuir les conflits, mais avec Daniel, elle n'a jamais eu besoin de faire pareille chose. Sourire tendre tandis qu'elle continue de jouer de ses mains pour préparer le repas, concentrée sur la tâche tout en agitant ses lèvres dans une discussion enjouée. « Jude's Creek tu dis ? Je ne sais pas trop encore. Je pense voir déjà comment ça se passe avec deux villes aux alentours, je n'y ai pas encore trop réfléchie, c'est un projet, je dois voir le budget, mais peut-être qu'un jour, oui ? Pourquoi pas. » Avoue-t-elle avec amusement, avant de lui tirer la langue. « Ce serait mauvais pour ta ligne. Enfin, tu as de la marge tu me diras. » Taquine, Joannie glousse et s'essuie les joues du dos de ses mains pour ne pas se mettre de restes de nourriture de partout.

Conversation qui dérive, Joannie qui se fait un peu plus sérieuse avant de remarquer le regard fuyard de son ami. Gonflant un instant les joues, la trentenaire se reprend pour ne pas le pousser à trop parler. Avec Daniel, c'est différent. Il a parfois un peu de mal à parler de lui. Nerveux, cela se voit comme le nez en plein milieu d'un visage. « C'est normal, en effet, mais je ne pense pas que tu doives t'inquiéter pour eux, tu sais. La vie continue. Tu pourras peut-être leur donner de tes nouvelles par lettres ? Je ne sais pas si tu le fais, mais ça pourrait t'aider à te faire une idée, je suis sûre que tout va bien, là-bas. » Tendre sourire sur les lèvres, la jolie blonde se redresse. « Et … Je ne sais pas si tu serais capable de revenir, mais tu pourrais penser à t'y rendre pour quelques jours en vadrouille ? Un peu de vacances loin de Lathéa pour te changer les idées, voir autre chose. » Le changement n'est jamais bien mauvais. Au contraire. Et peut-être pourrait-il se rassurer et voir d'anciennes têtes qu'il appréciait ? Qui sait.

Terminant finalement sa partie du travail, Annie se redresse et fait une rapide vaisselle, ne supportant pas de laisser traîner des choses dans l'évier. Sûrement des restes de sa vie seule où elle faisait le ménage de toutes parts pour s'occuper l'esprit, sous le regard exaspéré d'Eden, sa Luxio. La question soudaine de Daniel la fait grimacer et Joannie hausse timidement des épaules. « Je … vais l'annuler. » Elle ne prend pas de pincettes et elle s'en rend compte, la douce. Soupire inquiet, Annie se déplace un peu pour sortir les ustensiles de cuisson. « Astrid est revenue au mois d'août. » Continue-t-elle sans oser regarder en direction de Daniel. « Je … j'ai accepté de lui donner une seconde chance, tu sais …Je ne voulais pas t'en parler, parce que ce n'était pas certain au départ, j'avais l'impression de faire une erreur, mais … elle a l'air sincère, vraiment ... » Renchérit alors Joannie en se rendant compte qu'elle peut paraître immature sur l'instant.
By Evaporter
Invité
Revenir en haut Aller en bas
Aller en bas
Invité
Invité
avatar
Lun 1 Fév - 22:14
J’aurais préféré être moins transparent. À vrai dire, j’aurais mieux aimé ne pas devoir mentionner ma vie à Enoville du tout. Il est des barrières que je peine à franchir encore; celle-ci en fait partie. Même dans le confort de mon intimité intellectuelle, j’ai du mal à formuler mes regrets. Alors à voix haute ? Je parviens seulement à effleurer le sujet, au prix d’une importante fatigue. Tout mon corps s’est crispé dans une forme de résistance imperceptible. On ne le remarquera qu’au prix d’une intense concentration, on le verra dans certains de mes gestes alors que je prépare la casserole pour notre plat. C’est difficile. Plus que ce que Joannie peut l’imaginer. Non pas que je me sois montré particulièrement loquace à cet effet. Si elle savait ce que tout ceci peut me faire ressentir, elle abandonnerait, car elle a trop à cœur mon bien-être pour pousser. Mais justement. Peut-être en ai-je besoin. Du moins est-ce que je ressens alors que d’une certaine manière le sujet tire à sa fin. Comme si en voulant fuir mes remords, je m’y raccrochais aussi. Je sais qu’auprès de la pâtissière il n’y aurait pas de jugement. Pourtant les mots restent prisonniers dans ma gorge. Ses solutions, bien que bien fondées, ne résonnent pas en moi. Sauf peut-être cette histoire de lettres. Je décide toutefois de ne pas réagir tout de suite, tout simplement car je ne m’en sens pas prêt. Puis ma tentative de dévier la conversation a porté ses fruits. Peut-être même un peu trop.

Moi, j’ai débuté la cuisson, elle s’occupe de la vaisselle. Malgré le vacarme de l’eau, celle des éléments qui cuisent, je n’ai rien manqué de ses paroles. Il y a cette lourdeur au creux de mon estomac qui se forme alors qu’elle prononce ses mots, une sorte de fatalité. Je vais l’annuler. C’est si soudain que j’en perds le sourire, que je sens ma gorge se nouer. J’ai lancé un sujet que je n’aurais pas dû. Astrid. Cette vieille flamme du passé, celle qui lui a échappée. Elle est revenue. En bien ? Abandonnant ma surveillance du risotto, je me retourne pour observer gravement Joannie, car ce qu’elle vient de dire n’est pas banal du tout.

«Je… Je ne m’attendais pas à ce que tu dises cela. Enfin, je me doutais que ce mariage ne te rendait pas vraiment des plus heureuses, mais comprend que dans la position de tes proches c’est… c’est difficile de commenter sur ces choses-là. Tu es celle qui devrait choisir ce qui fait ton bonheur et pour ma part, je n’irai jamais te juger pour cela. Même si ça veut dire briser son alliance avec cet homme.»

Je marque une pause pour ajouter le bouillon au riz et brasser, aussi pour collecter mes pensées et réfléchir à ce que je pourrai dire. J’ai l’impression de marcher sur des œufs. D’une certaine manière, je ne veux pas l’influencer, mais je ne pourrai pas m’empêcher de lui dire mon opinion.

«C’est juste un peu inquiétant dans ma position… Je veux être certaine que toi tu l’es, que tu ne te feras pas du mal parce que tu as souffert par le passé. Je ne voudrais pas que tu aies le cœur brisé à nouveau. Pardon si je dépasse les bornes en te disant tout cela… sache que je te soutiendrai peu importe les choix que tu feras et ça ne changera pas l’opinion que j’ai de toi.»

Je lui souris. Je n’ai jamais vraiment eu d’amis dans ma vie, du moins pas en me sentant aussi authentique avec moi-même. Mais voilà ce que j’aurais aimé qu’on me dise dans ma vie. À vrai dire, ce retour d’Astrid, je ne sais même pas quoi en penser. Tout ce que je veux c’est que Joannie se sente bien.
Invité
Revenir en haut Aller en bas
Aller en bas
Invité
Invité
avatar
Jeu 29 Avr - 11:44
Joannie & Daniel.
Pastries and gossip.
Joannie le sait, qu'elle ne doit pas trop pousser Daniel. Il a besoin de temps. Comme elle à l'époque. Et cela lui prendra autant de mois, d'années que nécessaire. Jamais elle ne le forcera à parler, à s'émanciper de ses propres démons. Pressant alors gentiment l'épaule du jeune homme après avoir compris qu'il ne répondrait pas, Joannie lui dépose un baiser sur la joue, telle une mère couveuse avant de reprendre la préparation des aliments. Si Daniel a ses problèmes, la pâtissière a les siens et lorsque son ami lui demande soudainement comment se déroulent les préparatifs de son mariage, la jolie blonde se tend un peu. Elle n'en n'a encore parlé qu'à peu de monde. Astrid est revenue dans sa vie si soudainement qu'elle n'a pas désiré en parler, de peur d'être jugée ou agressée de nombreux reproches. Elle n'en n'a pas besoin. C'est vrai. A trente ans désormais, la jeune femme sait où elle en est dans la vie. Ce qui est bon ou mauvais pour elle. Et bien-sûr qu'elle a conscience de prendre un risque. Celui de se brûler les ailes. Celui de se planter une nouvelle fois et de finir avec un cœur en miettes de nouveau. Mais elle est prête à prendre le risque. Par amour. Par folie. Pour avancer.

Terminant nerveusement la vaisselle, finissant par arrêter le vacarme de l'eau, la pâtissière n'ose regarder son ami tandis qu'elle essuie désormais les objets un à un à l'aide d'un torchon rose pastel. Inspirant longuement, la jeune femme écoute le trentenaire avec intérêt, hochant faiblement de la tête. « Je ne l'ai jamais aimé Daniel. C'est … enfin, tu sais que c'était arrangé entre nos deux familles. » Répond simplement Joannie en détournant le regard. Un acte qu'elle n'avait pu refuser. Une figure paternelle qui lui interdisait le moindre affront. Elle ne retrouve son courage qu'à chaque fois qu'Astrid se trouve à ses côtés. Rangeant finalement la vaisselle après avoir terminé d'essuyer les ustensiles, la jeune femme sert deux verres de vin, soufflant. « Je ne peux pas promettre que ça ne me fera pas du mal. Je ne peux pas être certaine qu'elle ne fera pas comme avant. Mais je prends le risque, Daniel. L'amour, ça nous rend faible. Mais je l'aime vraiment, tu sais. Même après tout ce temps. » Renchérit alors la pâtissière, venant tapoter le dos de son ami avant de lui tendre un verre. « Je te remercie de me donner ton avis ainsi. Tu es adorable. » Elle sourit tendrement, appréciant sa sincérité, bien qu'ils ne soient pas vraiment d'accord sur le sujet. C'était à prévoir, après tout. Préparant ensuite la table, Joannie se mordille la lèvre inférieure, espérant que cela ne créera pas un froid entre eux.
By Evaporter
Invité
Revenir en haut Aller en bas
Aller en bas
Invité
Invité
avatar
Sam 1 Mai - 18:27
Suis-je allé trop loin ? J’ai testé les limites de notre amitié avec cette intervention. Peut-être ai-je surestimé ma marge de manœuvre, peut-être refusera-t-elle dorénavant de s’ouvrir à moi et d’oser se confier. Je me sens mal. Après avoir évité ses propres questions, je me permets de commenter sur sa vie alors que moi-même je suis en évitement de bien de vieux squelettes dans mon placard. Tant que je n’y aurai pas mis de l’ordre, je suis bien mal placé pour lui dire ce qu’elle devrait faire. Je soupire en la voyant faire la vaisselle de manière silencieuse, le regard rivé sur sa tâche. Je l’ai probablement froissée, soyons honnêtes. Maintenant je devrai réparer les pots cassés et espérer qu’elle ne m’en voudra pas trop. Joannie est de nature si douce que je ne m’attends pas à des représailles de sa part. Je redoute plutôt de l’avoir blessée. Ça, je ne me le pardonnerais jamais. J’attends sa réaction toutefois avant de m’affoler, car cela ne servirait à rien. Les paroles sont prononcées maintenant je ne peux rien y changer.

Joannie finalement reprend parole. Défend son point de vue, celui de son cœur. Je tique à la mention de cet arrangement. J’ai toujours pensé que la relation de Joannie et son partenaire avait été orchestrée par ses parents, mais je ne pensais pas que c’était… ainsi. Et aussitôt son malaise prend écho dans le mien, dans celui que j’ai ressenti des années durant auprès de Shade, cette étrangère que j’ai côtoyé ces années durant pour le plaisir de mes patrons. Un sourire désolé étire brièvement mes lèvres, puis un long soupir. J’attrape une des deux coupes de vin que la pâtissière me tendet en avale difficile une gorgée, tout aussi paumé que la blonde. Je n’aurais jamais dû dire tout cela. Je ne connais pas grand-chose à l’amour, surtout pas celui que décrit Joannie, celui des grandes passions et des faiblesses. Je retourne à la préparation du plat, qui s’achève, restant silencieux un moment. Je fais ensuite le service de deux assiettes que je décore de quelques herbes fraîches. Le tout sent magnifiquement bon. Entrain s’est posé non loin, jouant avec le Pokémon de la blonde.

«Je suis désolé, Joannie. Je ne t’ai jamais parlé de ça mais… J’ai aussi vécu une relation arrangée par le passé. Elle s’appelait… enfin elle s’appelle toujours… Shade. Mon patron avait pour désir que je me lie avec elle alors je suis sorti avec elle pendant environ deux ans avant que je ne décide de quitter mon ancienne vie à Enoville. Je n’ai jamais pu faire le tri dans ce que je ressentais pour elle. Tout ce que je sais c’est que je me suis senti prisonnier très longtemps.»

Et je ne veux pas ça pour elle. Je soupire encore une fois.

«C’est surtout à elle que je pense ces derniers temps. Je… je n’aime pas beaucoup en parler car je me sens coupable. Je l’ai abandonnée sans nous avoir laissé le temps de discuter. Je ne sais même pas si mon départ lui a fait de la peine. Alors sincèrement si tu es remplie de certitudes concernant Astrid, alors tu devrais te laisser aller. Au pire, je serai là pour te rattraper si tu dois tomber.»

Et je souris. Cette fois, j’ai la certitude d’avoir dit la bonne chose, même si ce n’était pas facile de me dévoiler ainsi et parler de Shade et de mon passé. Devant la franchise de Joannie, je ne peux que faire de même.
Invité
Revenir en haut Aller en bas
Aller en bas
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Voir le sujet précédentVoir le sujet suivantRevenir en hautPage 1 sur 1
Sauter vers: